Les catastrophes sont-elles « naturelles » sous le système capitaliste ?

Les catastrophes sont-elles « naturelles » sous le système capitaliste ?
Concernant le fameux tremblement de terre de Lisbonne de 1755, qui frappa le sud de l’Europe occidentale et Nord-Ouest d’Afrique et tua des milliers de personnes, Rousseau en réponse à Voltaire notes ce ci « la nature n’y a pas construit vingt mille maisons de six à sept étages, et… si les habitants de cette grande ville avaient été plus également répartis et plus légèrement logés, les dégâts auraient été bien moindres et peut-être sans importance. »
Comparés aux dégâts causés par ce tremblement de terre en Turquie et en Syrie, les forts séismes au Japon ont fait très peu de victimes, voire beaucoup moins de dégâts matériels, si bien que les dégâts tant humains que matériels ne peuvent être comparés aux séismes dans notre région.
Comme nous l’avons vu, la ville d’Erzin, près de l’épicentre, n’a pas été endommagée et est devenue un refuge pour 20 000 victimes d’autres zones de la catastrophe. Selon le maire et l’entrepreneur en construction, cela est dû à la construction de bâtiments de faible hauteur, performants et conformes aux normes de construction antisismique.
Par conséquent, il nous apparaît clairement que sous le système de classe, les destructions et les dommages ne sont pas produits uniquement par les impacts des catastrophes naturelles sur les classes opprimées et les populations démunies, mais aussi et principalement par la négligence des normes de qualité de la construction et le mépris pour les normes de résistance aux tremblements de terre par l’État dans le but de faire plus de profits.
La recherche scientifique a également confirmé que certaines des catastrophes naturelles telles que les inondations, les ouragans, les sécheresses et la pollution de l’environnement qui causent la mort de milliers de personnes chaque année sont le résultat des objectifs mal planifiés des capitalistes et de leurs sociétés monstres égoïstes. Au mépris total de la santé et du bien-être des gens, ils ont transformé la planète en un moyen pour leur objectif unique de faire plus de profit en sacrifiant la vie des opprimés et de la majorité démunie.
Les profiteurs de ces entreprises et les autorités de l’État ciblent à nouveau toutes ces victimes.
10 pays dans le monde ont plus de tremblements de terre que tout autre : Japon, Turquie, Iran, Pérou, États-Unis, Italie, Philippines, Mexique, Chine et Indonésie. Il existe de nombreuses causes de tremblements de terre, mais les plus importantes sont les collisions de plaques, le mouvement du magma dans les volcans, les changements de température ou de pression de l’eau et les vents forts.
Malheureusement, ce qui est fixé dans l’esprit de la majorité, c’est de ne voir qu’un côté des catastrophes, qui est le récit de l’œuvre de Dieu ou de la colère de Dieu ou celui des catastrophes « naturelles » et de considérer les destructions et les pertes comme normales.
Si nous regardons l’histoire des régions du monde, nous voyons qu’avant le développement industriel moderne, l’expansion des entreprises manufacturières géantes avec leurs poursuites concurrentielles arrogantes et leurs activités mal intentionnées, ces catastrophes naturelles ne se produisaient pas aussi fréquemment qu’aujourd’hui.
Ce qui est clair, c’est que, du fait du système capitaliste égoïste, les catastrophes naturelles ont un caractère et un contenu de classe. Chaque fois qu’une catastrophe naturelle se produit, la majorité des victimes sont les pauvres et les plus démunis, en raison de la densité des habitants dans une petite zone et des immeubles de grande hauteur, ainsi que de la mauvaise qualité des matériaux de construction qui provoquent des inondations., l’humidité et d’autres éléments générateurs de risques. De plus, les normes d’ingénierie parasismique figuraient dans les plans de construction des bâtiments ont été ignoré.
Si nous regardons les tremblements de terre en Turquie et en Syrie, les faits ci-dessus deviendront clairs pour nous que les victimes se trouvaient principalement dans les zones résidentielles pauvres, dans les endroits où les maisons et les grands bâtiments que les propriétés des entreprises et des autorités dans le but de faire plus de profits , ont manifestement ignoré tout intérêt à prendre des mesures préventives contre d’éventuels incidents naturels attendus dans la construction des logements.
Nous avons vu comment les bâtiments les plus récents, dont certains ont été donnés au peuple pendant la campagne électorale, des “logements bon marché pour voter” ont été détruits plus que les anciens. C’était comme jeter des céréales aux oiseaux pour les attraper puis les tuer. Malheureusement, pour l’optimisme bon marché des pauvres et des travailleurs qui, en vendant leurs votes pour Erdogan et son parti, ces bâtiments de mauvaise qualité qui ont été construits pour eux sont devenus leurs fosses communes.
Nous voyons des centaines de preuves évidentes et de déclarations dans les médias sociaux et même dans les médias turcs sur la corruption des autorités qui s’est propagée aux petits fonctionnaires, entrepreneurs et sociétés immobilières au sein d’un réseau interconnecté. Par conséquent, les directives sanitaires et les exigences de sécurité pour les résidents n’ont pas été prises en compte dans la construction des maisons, mais le profit et l’accumulation de capital étaient les objectifs les plus fondamentaux !
Malgré l’avancement de la technologie, la disponibilité de plus d’informations pour la prévention, pour définir les conditions et la qualité de la construction pour les entrepreneurs, mais malheureusement, nous constatons que le nombre de victimes du tremblement de terre augmente de temps en temps. Par exemple, le tremblement de terre de 1999 a tué plus de 17 000 personnes, mais le nombre de morts cette année est passé à plus de 40, 000. Des chiffres récents nous indiquent que le nombre de morts est supérieur à 45, 000. Plus de 150 000 personnes ont été blessées et des milliers de familles ont été déplacées.
Selon les rapports et les documents qui ont été révélés, jusqu’à présent, tous les alertes préalables de tremblements de terre par des experts et des scientifiques dans le domaine de la géologie, du climat et des sciences naturelles à l’État turc et aux hauts fonctionnaires ont été ignorées. Considérant le fait que les avertissements ont été émis il y a deux ans avec des instructions de prévision de catastrophe bien pires par un scientifique et un expert qui a fourni des avertissements vidéo et des informations sur l’occurrence d’une telle catastrophe, mais le régime turc n’a pris aucune mesure pour protéger la vie des gens.
À la lumière de ce qui précède, les gouvernements turc et syrien sont directement responsables de la mort de toutes ces personnes, de centaines de milliers de blessés et de millions d’autres déplacés et des effets dévastateurs sur les populations survivantes.
Selon les rapports, les équipes d’aide et de sauvetage ne sont arrivées qu’après le troisième jour à certaines personnes des zones pauvres et reculées, ce qui est considéré comme une perte de temps pour secourir ceux qui étaient coincés sous les décombres et les débris des bâtiments et des maisons effondrés. Naturellement, même si une personne est en bonne santé, elle mourra si elle est coincée dans un espace bloqué sans nourriture, boisson, air pur ou sans possibilité de se déplacer pendant deux semaines.
Le pire, c’est de négliger les victimes qui se sont retrouvées coincées sous les pierres et les débris du tremblement de terre syrien. Jusqu’à récemment, les chefs d’État d’Europe et des États-Unis parlaient de la Turquie et sympathisaient avec la Turquie plutôt qu’avec la Syrie, comme si rien ne s’était passé en Syrie.
La ville occupée d’Afrin, que le régime turc a occupée en 2018 après 58 jours de bombardements intensifs, a désormais fermé ses portes aux volontaires et aux travailleurs humanitaires.
Nous exprimons notre sympathie aux familles des victimes. Cependant, malgré la nature de la tragédie, nous accusons l’État capitaliste mondial inhumain, les autorités turques et syriennes pour les morts, les blessés et les millions de victimes déplacées. Il s’agit d’un crime génocidaire ciblé commis par ce système de classe brutal du capital, par les autorités turques et syriennes elles-mêmes et leurs entreprises profiteuses et sanguinaires. Nous voyons ce mépris délibéré de l’État et de ses responsables criminels avant le tremblement de terre et leur négligence à secourir les victimes sous les bâtiments effondrés comme leur guerre directe de la classe capitaliste et de leur système qui est menée contre des milliards de travailleurs.Forum anarchiste de langue kurde
18/02/2023

Déclaration des revendications minima des organisations indépendantes syndicales et civiles d’Iran

Femme, Vie, Liberté

Déclaration des revendications minima des organisations indépendantes syndicales et civiles d’Iran

Peuple juste et épris de liberté d’Iran,

Au quarante-quatrième anniversaire de la révolution de 1979, les fondements économique, politique et social du pays sont dans un tourbillon de crises et de décomposition de telle sorte qu’aucune perspective n’est envisageable dans le cadre de la superstructure politique actuelle. C’est pourquoi depuis cinq mois le peuple opprimé d’Iran – femmes, jeunes épris de liberté et d’égalité – ont transformé les rues des villes de tout le pays en une arène historique et décisive du combat pour mettre fin à la situation inhumaine actuelle, et cela en mettant en danger leur vie à cause de la répression sanglante de l’État.

Les femmes, étudiants, enseignants, ouvriers, ceux qui demandent justice (familles et proches des prisonniers politiques ou des morts dans les manifestations), artistes, queers, écrivains et tout le peuple opprimé du pays, du Kurdistan au Sistan et Baloutchistan, ont levé le drapeau des protestations fondamentales contre la misogynie, l’exclusion sexiste, l’interminable insécurité économique, l’esclavage de la force du travail, la pauvreté, l’oppression de classe et l’oppression nationaliste et religieuse. Tels sont les maux de notre société que le despotisme religieux ou non-religieux nous imposent depuis plus d’un siècle. Les femmes et hommes qui luttent en Iran ont un soutien international sans précédent.

Les protestations profondes actuelles viennent des grands mouvements sociaux modernes et du soulèvement d’une génération qui n’a plus peur et veut mettre fin à un siècle d’arriération et relever le défi de construire une société moderne de bien-être et de liberté.

Après deux grandes révolutions dans l’histoire contemporaine d’Iran, les grands mouvements sociaux pionniers – mouvement ouvrier, mouvement des enseignants et retraités, mouvement égalitaire des femmes, étudiantes et jeunes, mouvement contre la peine de mort… – veulent changer la structure politique, économique et sociale du pays en intervenant en masse et depuis en bas.

C’est pourquoi ce mouvement veut mettre fin, une fois pour toute, à l’existence d’un pouvoir d’en haut et commencer une révolution sociale, moderne et humaine pour l’émancipation du peuple de toute forme d’oppression, d’exclusion, d’exploitation et de dictature.

Nous, les organisations syndicales et civiles signataires de la présente déclaration, nous concentrons sur l’unité et la construction de liens entre mouvements sociaux et revendicatifs, et sur la lutte contre la situation inhumaine et destructrice actuelle. Nous considérons que l’aboutissement des revendications de base sont les premières exigences des protestations de fond du peuple d’Iran. Elles préparent les fondements de l’établissement d’une société nouvelle, moderne et humaine. Nous demandons à tous les êtres humains justes qui ont un cœur battant pour la liberté, l’égalité et l’émancipation de lever l’étendard de ces revendications de l’usine à l’université, des écoles aux quartiers, et partout dans le monde.

1 – Libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques, interdiction de criminalisation des activités politiques, syndicales et civiles, jugement public des commanditaires et agents des répressions des protestations populaires ;

2 – Liberté sans condition d’opinion, d’expression, de pensée, de presse, d’organisation, de groupes locaux et nationaux syndicaux et populaires, de rassemblement, de grève, de manifestation, de réseaux sociaux et de médias audiovisuels ;

3 – Abolition immédiate de la peine de mort, de la loi du talion et interdiction de toute sorte de torture physique et psychologique ;

4 – Etablissement immédiat de l’égalité des droits entre les femmes et les hommes dans tous les domaines politique, économique, social, culturel, familial. Abolition immédiate de toutes les lois et formes d’exclusion contre les appartenances sexuelles et reconnaissance de la communauté LGBTQ+. Décriminalisation de toutes les tendances et appartenances sexuelles et respect sans condition de tous les droits des femmes pour contrôler leur corps et leur destinée, interdiction du contrôle patriarcal ;

5 – Non-intervention de la religion dans les lois politiques, économiques, sociales et culturelles : la religion est une affaire personnelle ;

6 – Renforcement de la sécurité des lieux de travail et de l’emploi. Hausse immédiate des salaires des ouvriers, enseignants, fonctionnaires et de tous les travailleurs actifs et retraités, par la présence, l’intervention et l’accord des représentants élus d’organisations indépendantes et nationales ;

7 – Suppression des lois basées sur l’exclusion, l’oppression nationale, religieuse, et création des institutions adéquates pour soutenir et distribuer justement et égalitairement les moyens publics pour le progrès culturel et artistiques dans toutes les régions du pays, et mise en place des moyens nécessaires et identiques pour tous, pour l’apprentissage et l’éducation de toutes les langues existantes dans le pays ;

8 – Suppression des organes de répression, limitation des prérogatives de l’État et intervention directe et permanente de tous dans l’administration des affaires du pays par les conseils de quartier et nationaux. Révocabilité de tout responsable gouvernemental ou autre à tout moment, ce qui doit être un droit de base de tous les électeurs ;

9 – Confiscation des fortunes de toutes les personnes morales ou physiques, des organes étatiques, semi-étatiques et privés qui pillent directement ou par la rente gouvernementale les biens et richesses sociales du peuple d’Iran. Le montant des confiscations doit être utilisé immédiatement pour la modernisation et refondation de l’éducation nationale, des caisses de retraites, de l’écologie et des besoins des populations des régions d’Iran qui ont beaucoup souffert sous les deux régimes islamique et monarchique ;

10 – Fin des destructions écologistes, application des politiques fondamentales pour la reconstruction des structures écologiques détruites depuis un siècle et restitution à la propriété publique de toutes les parties de la nature qui ont été privatisées, entre autres les pâturages, les plages, les forêts et les montagnes ;

11 – Interdiction du travail des enfants et garantie pour leur vie quotidienne et pour leur éducation, indépendamment de la situation économique et sociale de leurs familles. Création d’assurances chômage et d’une sécurité sociale fortes pour toutes les personnes en capacité de travailler ou non. Gratuité de l’éducation et du système de santé pour toutes et tous ;

12 – Normalisation des relations extérieures au plus haut niveau avec tous les pays du monde, basée sur des relations justes et le respect réciproque. Interdiction des armes atomiques et efforts pour la paix mondiale.

Nous pensons que les revendications de base ci-dessus sont réalisables immédiatement, étant donné les ressources réelles et potentielles du pays, une population consciencieuse et capables, des jeunes et adolescents qui ont la conviction de pouvoir avoir une vie décente, gaie et libre.

Ces revendications sont les axes généraux des signataires. Il est évident que la poursuite de la lutte et de la solidarité nous permettrons d’apporter plus de précisions.

Conseil de coordination des associations syndicales des enseignants d’Iran

Union libre des ouvriers d’Iran

Union des associations étudiantes unitaires

Association des défenseurs des droits de l’homme

Syndicat des ouvriers de la canne à sucre Haft – Tapeh

Conseil d’organisation des protestations des ouvriers pétroliers non – contractuels

Maison des enseignants d’Iran

Éveil féminin

Voix des femmes d’Iran

Voix indépendante des ouvriers métallurgistes du groupe national de l’aciérie d’Ahvaz

Association de défenseurs des droits ouvriers

Association syndicale des ouvriers électriciens et métallurgiste de Kermanchah

Comité de coordination pour l’aide à la constitution des syndicats ouvriers

Union des retraités

Conseil des retraités d’Iran

Association des étudiants progressistes

Conseil des élèves libres-penseurs d’Iran

Syndicat des ouvriers peintres en bâtiment de la province de l’Alborz

Comité de soutien à la fondation de syndicats ouvriers d’Iran

Conseil des retraités de la Sécurité sociale

Date de publication en persan : Le 15/02/2023

Ni roi ni chef, à bas le système autoritaire

Le soulèvement des opprimés en Iran est un seul soulèvement, le diviser en groupes ethniques est une action contre-révolutionnaire!

Afin d’empêcher le soulèvement des opprimés en Iran de se transformer en une guerre de milices religieuses et ethniques, comme le soulèvement des opprimés en Syrie (2012), nous devons tirer des leçons de l’histoire et de l’expérience des conflits de classe passés.

Maintenant que dix ans se sont écoulés depuis la résurgence des opprimés en Syrie, l’histoire a prouvé que transformer le soulèvement social de masse en une guerre de milices et en un cirque pour les partis politiques, créera les conditions de renforcement de la contre-révolution. Il transformera le soulèvement en un jeu politique pour les agences de renseignements des puissants et des companies multinationales afin de créer un bain de sang grâce à la guerre de miliciens avec le soutien des États Laquais régionaux.
Malheureusement, la contre-révolution a réussi à transformer les soulèvements des opprimés de la Tunisie à la Syrie et au Yémen, en outils pour mettre en œuvre les plans des puissants et des sociétés multinationales. Les examples vivants de cette réalité sont les conflits internes en Syrie et au Yémen qui ont créé un marché pour la vente d’armes de guerre.

Bien que l’Iran soit composé d’un certain nombre de régions ethniques et religieuses différentes, les manifestations et les soulèvements précédents ont été divisés en quelque sorte entre ces entités politiques et culturelles, mais cette fois, contrairement à auparavant, mais comme le soulèvement de 1979, les opprimés de l’Iran se sont soulevés comme un seul corps . C’est le tournant le plus positif et le plus encourageant de la réémergence de la lutte des opprimés iraniens. C’est un signe des leçons tirer des luttes passées et de la prise de conscience de soi des opprimés iraniens.
Mais malgré toute la joie à ce niveau de conscience de soi des opprimés, nous ne devons pas oublier une seconde le danger des manœuvres contre-révolutionnaires (du gouvernement aux monarchistes, nationalistes et salafistes sunnites). Si nous examinons attentivement les réactions et les attitudes à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran, malheureusement, il y a des manœuvres contre-révolutionnaires ici et là, bien qu’ils soient préliminaires, mais tout commence avec un début. Transformer le soulèvement en Syrie en un bain de sang en dix ans de guerres de milices a commencé par un seul coup de fusil et un incident banal, qui a été une fusillade lors d’une manifestation pacifique après les prières du vendredi.
Ces dernières semaines, des monarchistes en dehors de l’Iran sous la bannière de l’État ont constamment tenté de changer la nature des manifestations, tandis qu’à l’intérieur, le gouvernement a attaqué des bases d’opposition armées en dehors de l’Iran (dans la région du Kurdistan / Irak) et a poursuivi deux niveaux de répression au Baloutchistan et au Kurdistan assez durement par rapport aux régions persanes pour créer de la confusion, des suspicions et des divisions entre les manifestants. L’État a également tenté de traîner les milices du parti armé kurde à une réponse armée et de créer des soupçons et une division entre les soulèvements au Baloutchistan, au Kurdistan, en Azerbaïdjan et au Khuzestan avec le centre persanophone. Bien sûr, avec les efforts du gouvernement iranien, les gouvernements du Pakistan, de la Turquie et du Golfe ont au cours des dernières décennies semé de la discrimination religieuse et ethnique dans ces régions et tentent maintenant de provoquer des divisions. Plus efficace et pire que tous ces phénomènes sont deux événements qui ont émergé ces derniers jours: d’abord, les tirs d’armes à feu et l’armement du soulèvement, en particulier dans les régions à l’extérieur du centre. Deuxièmement, l’ethnicisation des manifestations de solidarité en dehors de l’Iran, en particulier en Europe, qui ne sont qu’en solidarité avec le soulèvement d’une région, ce qui est le début de la fragmentation du soulèvement et de la création de divisions en encourageant le nationalisme et le salafisme religieux.

Nous nous opposons et condamnons ces tentatives et essayons d’empêcher toutes actions, opinions et déclarations contre-révolutionnaires. Selon notre expérience de l’histoire des soulèvements, surtout le soulèvement de 1979 des opprimés en Iran et le soulèvement de 1991 en Irak, nous présentons nos opinions, nos suggestions et notre soutien à nos amis et camarades dans toutes les régions de l’Iran. Notre seul objectif est d’empêcher les efforts de ces groupes et partis qui tentent de transformer ce soulèvement uni des opprimés de l’Iran en nationaliste fragmenté et en une guerre de milices.
Heureusement, à notre connaissance, les activités dans les villes et régions iraniennes, le niveau de conscience des insurgés sont au niveau de leur responsabilité historique révolutionnaire et les risques des divisions ont été moins dominants jusqu’à présent. Cependant, nous (en tant que supporters de nos camarades insurgés en Iran) ne devons pas nous asseoir et ignorer les activités et les efforts des manipulations étatistes et des milices (des nationalistes, des salafistes, des shakhaistes aux gauchistes) pour contrôler et induire en erreur toutes les protestations et les soulèvements. L’anti-révolution a toujours été en mesure de surmonter et de vaincre les vagues de la révolution sociale en profitant de l’optimisme et de la naïveté des opprimés par les mouvements autoritaires, les partis et les groupes armés.

Face à ces efforts contre-révolutionnaires, le soutien des combattants de la liberté et des mouvements anti-autoritaires au niveau mondial et dans toutes les régions du monde au soulèvement des opprimés en Iran peut renforcer l’équilibre des forces au profit de la révolution contre les capitalistes qui préparent déjà leur scénario pour contrôler la société iranienne après la chute du gouvernement actuel.
Non à l’État et au gouvernement, non au milices, non à la partisanerie, non au nationalisme, non au salafisme
Oui à la solidarité mondiale, oui au soulèvement social, oui à l’autogestion sociale locale de toutes les régions iraniennes, oui au fédéralisme non étatique!

Forum anarchiste de langue kurde

14 octobre 2022


https://linktr.ee/anarkistan

Soutien du Forum anarchiste de langue kurde aux protestations et soulèvements de masse en Iran

Les anarchistes ont toujours soutenu et soutiendront les protestations et soulèvements de masse spontanés. Les protestations et soulèvements de masse spontanés sont un signe de la montée du mécontentement, de la résistance et de la conscience de soi des opprimés contre le système dominant et les autorités. Bien que les protestations, les émeutes et les soulèvements puissent prendre des noms et des couleurs différents, dans le contenu, ils sont résistance à l’oppression, résistance à la brutalité des autorités et rejet du système oppressif.


Il est vrai que la raison des protestations des opprimés dans les villes iraniennes étaient le meurtre de Mahsa Amini (une jeune fille kurde de 22 ans) qui s’était rendue à Téhéran avec sa famille et avait été arrêtée par les autorités qui l’auraient accusée d’avoir un comportement inapproprié en ce qui concerne la loi obligatoire sur le hijab et est décédée plus tard des suites des coups. Cette mort tragique a montré à nouveau la brutalité des autorités et a secoué le monde. Cependant, le message de ces protestations était à la fois une protestation contre le meurtre de Mahsa et un message très radical à l’Iran et au monde selon lequel les opprimés, quelles que soient leur langue, leur origine ethnique, leur race, leur couleur et leurs caractéristiques personnelles, sont opprimés par un ennemi de classe. et un système.


Ces protestations et soulèvements ont brisés les frontières des soulèvements précédents en termes de conscience, d’activités et d’objectif, rejetant le mythe du nationalisme, une réponse forte aux partis politiques qui peignent chacun l’oppression par leurs idéologies respectives et dirigent les protestations chacun en fonction de ses intérêts particuliers. . Ces protestations n’étaient pas seulement un message aux oppresseurs en Iran, mais aussi à tous les oppresseurs du monde. C’était principalement un message à tous les opprimés que l’oppression n’a pas de nation, de race, de sexe ou de nationalité. Ils ont un ennemi : leur propre existence de classe, la société de classe et la domination de classe ; Ils ont un objectif fondamental et commun : libérer la vie et l’existence de l’oppression et des menaces de destruction, libérer le monde de l’oppression des capitalistes et de la tyrannie des politiciens.


Nous, en tant que forum anarchiste de langue kurde, nous nous considérons comme faisant partie des protestations de tous les peuples opprimés du monde partout et nous soutenons et participons autant que possible à toutes les protestations, résistances, auto-organisations et soulèvements contre cette société de classe et son système à tous les niveaux.


Les protestations et les soulèvements généraux actuels ont été une étape soudaine et efficace vers une unité mondiale des opprimés, tout en rejetant les tentatives des politiciens et des partis pour diviser et fragmenter les protestations et transformer les insurgés en chair à canon à travers des compétitions pour le renforcement de l’autorité.


Nous adressons nos condoléances à la famille et aux amis de Mahsa Amini et aux victimes des manifestations


Vive la lutte et les soulèvements des opprimés dans les villes iraniennes


Vive l’unité des luttes de classes exploitées


Défaite aux efforts du parti au pouvoir et àceux de l’opposition


Mort à la souveraineté de classe sous tous ses noms et toutes ses couleurs


Forum anarchiste de langue kurde


23 septembre 2022

https://linktr.ee/anarkistan

Murder of Mahsa Amini and revolts in Iran

Murder of Mahsa Amini and revolts in Iran

28 September 2022

Mahsa Amini was a young Kurdish woman of 22 years old. On 13th September, on a family trip in Tehran, she was arrested in the street and taken away by the Islamic Republic’s morality police under the pretext that a wisp of hair was sticking out of her compulsory hijab. Two hours after her arrest, Mahsa was transfered unconscious to a hospital in Tehran : she had received blows on the head, probably in the police car or during the « educational meeting » inflicted upon women who do not abide strictly by the dress code imposed by the regime. She died on 16th September after three days in a coma. Mahsa’s death first shattered her native Kurdish city of Saghez. Her funeral gave rise to marches that spread over the next few days to more and more cities in Iran and then to the whole world.

To date, rebellions have taken place in over 80 Iranian cities, including some very religious cities such as Qom or Machhad. Women are taking off their hijabs and burning their headscarves in protest. The slogans are aimed at the whole regime: “We do not want the Islamic Republic” or “Kamenei (the supreme guide) is a murderer, his reign is illegitimate”…

Various police forces are savagely repressing those popular uprisings. On the morning of 24th September, some human rights organisations gave a death toll of at least 49 persons killed during the first days of the rebellion. The actual number could be much higher given that, as was observed in previous revolts, the authorities falsify the death certificates of those who are shot and they put pressure on their families to guarantee they remain silent by threatening not to return the bodies to the relatives. In spite of dozens of arrests these past few days, one first demonstration took place at the University of Tehran on that same 24th September, and the participants were even more numerous than the days before.

The repression is terrifying: tear gas, tonfa blows and live firing. The police apply the most dreadful tactics to take the protesters by surprise, for instance by using public transport and ambulances to move around. And the political police is more active than ever: dozens of students have been arrested in gatherings organised on the premises of universities throughout the country. Arrests are rife also among the political activists who simply criticise the regime without even calling for its overthrow, as young people and the population do. The Internet, and in particular the mobile Internet is, as usual, either slowed down or cut off in the areas where the protest movement is strongest. The regime does its utmost to ensure that the people cannot organise, or publish information, or broadcast the photographs and videos of the atrocities that are carried out at every street corner. Still, many documents evade the censorship: pictures of protesters covered in blood or shot dead, a video clip showing police officers hunting down protesters, breaking down the doors of houses whose inhabitants have offered them shelter…

In spite of the repression, the movement continues to gather momentum. The motto “Woman, Life, Liberty”, which comes from the Rojava and was chanted in Kurdish during Mahsa’s funeral, has become the rallying point of all protesters: first taken up in several Kurdish towns of Iran, it has spread to the entire country and been translated into various local languages (Persian, Turkish, Arabic, etc), and to the rest of the world during support marches at an international level, where the Iranian rebellion is met with unprecedented solidarity.

In effect, numerous senior politicians and many anonymous people have shown their support to the women’s movements in Iran. Several groups of hackers have taken down some Iranian government sites and media. The hashtag #Mahsa_Amini, in Latin as in Persian (#????-?????), has become the most used of all times on Twitter’s social network.

International solidarity is paramount.

For us, anarchists, this massive uprising against the oppression of women and against the religious tyranny of a totalitarian State is a breath of fresh air. It is a revolution that we are calling for. The Anarchist Federation naturally stands in solidarity with all the insurgents of Iran, and calls on each and every freedom-loving person to support the struggle of the women and of the Iranian people.

Long live solidarity with the struggle in Iran! Long live freedom!

French Anarchist Federation

هاوپشتی بۆ خرۆشانە جەماوەرییەکان لە ئێران

هاوپشتی سەکۆی ئەنارکیستان بۆ خرۆشانە جەماوەرییەکان لە ئێران

ئەنارکیستەکان هەردەم پشتیوانی خرۆشانی خۆخۆیی جەماوەریی بوون و هەن. خەبات و خرۆشان و ڕاپەڕینی خۆخۆیی جەماوەریی نیشانەی هەڵکشانی ئاستی ناڕەزایەتی و بەرەنگاری و خۆهوشیاریی چەوساوانە دژی سیستەمی زاڵ و دەسەڵاتداران. هەرچەندە ناڕەزایەتییەکان و خرۆشانەکان و ڕاپەڕینەکان ناو و ڕەنگی جۆراوجۆر لە خۆبگرن، بەڵام لەنێوەڕۆکدا بەرنگاریبوونەوەی ستەمن، بەرەنگاربوونەوەی ملهوڕیی دەسەڵاتدارانن، ڕەتکردنەوەی سیستەمی زۆرداریی.

ڕاستە هۆکار و هاندەری ڕاپەڕینەوەی چەوساوان لەنێو شارەکانی ئێران کوشتنی مەهسا ئەمینی (کیژێکی ٢٢ ساڵەی کوردییزمان) بوو، کە بە گەشتێک لەتەک خێزانەکەی بۆ تاران چووبوو و بەبیانووی پەیڕەونەکردنی حیجابی ئیسلامی دەستگیرکراوە و لێیدراوە و ئەو لێدانە بوو بە هۆکاری مردنی و ملهوڕییەکی ئاشکرا و بەرچاوی دەسەڵاتداران بوو و دونیای هەژاند. بەڵام پەیام و کڕۆکی ڕاپەڕینی ئەم جارە هەم ناڕەزایەتی بوو بە کوشتنی ئەو و هەم پەیامێکی زۆر ڕادیکاڵ و سنووربەزێن بوو، بۆ نێوخۆی ئێران و جیهان، کە چەوساوان هەر زمان و ئێتنیی و ڕەگەز و تایبەتمەندییەکی کەسییان هەبێت، چەوساوەی دەستی یەک دوژمنی چینایەتی و یەک سیستەمن، ئیدی هەر ناو و ڕەنگێکی هەبێت.

ڕاپەڕینی ئەم جارە تێپەڕاندن و شکاندنی سنووربەندیی ڕاپەڕینەکانی پێشوو بوو لە باری هزر و بزووتن و ئامانج، ڕەتکردنەوەی ئەفسانەی نەتەوەچییەتی بوو، وەڵامێکی توند بوو بۆ حزبەکان کە هەر یەکە و بە ڕەنگ و ناوێک چەوسانەوە ناودەبات و هەر یەکەیان بە جۆرێک بۆ ئاراستەکردنی ناڕەزایەتیی چەوساوان هەوڵدەدات. ڕاپەڕینی ئەم جارە بەس پەیامێک بۆ ملهوڕانی نێو ئێران نەبوو، بەڵکو هەموو ملهوڕان بوو، هەر ئاوا پێش ئەوە پەیامێک بوو بۆ هەموو چەوساوان، کە چەوسانەوە نەتەوە و نەژاد و ڕەگەز و نیشتمانی نییە، هەر ئاوا کە چەوساوان نەتەوە و نەژاد و ڕەگەز و نیشتمانیان نییە و یەک دوژمنیان هەیە، کە ئەویش بوونی چینایەتیی خۆیان و کۆمەڵی چینایەتی و سەەروەریی چینایەتییە؛ یەک ئامانجی بنەڕەتیی و نێوکۆییان هەیە، ئازادکردنی ژیان و بوون لە ستەم و هەڕەشەکانی لەنێوچوون، ڕزگارکردنی گۆی زەمینە لە چەپاوڵگەریی سەرمایەداران و لە پاوانگەریی ڕامیاران.

ئێمە وەک سەکۆی ئەنارکیستانی کوردییزمان خۆمان بە بەشێک لە ناڕەزایەتی هەموو چەوساوانی جیهان لە هەموو شوێنێک دەزانین و لە هەموو ناڕەزایەتی و بەرەنگاری و خۆڕێکخستن و ڕاپەڕینێکی دژی کۆمەڵ و سیستەمی چینایەتی لە هەر ئاستێک هەبێت، پشتیوانی دەکەین و بەڕادەی توانایی و بوار بەشداریی دەکەین.

ناڕەزایەتی و خرۆشان و ڕاپەڕینی سەرتاسەریی ئەم ڕۆژانە توانی هاوکاتی ڕەتکردنەدوەی هەوڵی ڕامیاران و حزبەکان بۆ دابەشکردن و پارچەپارچەکردنی ناڕەزایەتییەکان و گۆڕینی بە بەردەبازی دەسەلاتخوازیی، هەنگاونانێکی کتوپڕ و کارا بێت بۆ یەکێتییەکی سەرتاسەریی چەوساوان.

ئێمە هاوخەمیی و ناڕەزایەتی خۆمان لەتەک خێزان و دۆستانی مەهسا ئەمینی و گیانبەخشانی نێو خۆنیشاندانەکان دەردەبڕین، یادی ئەو ئازیزانە لای ئێمە بەرز و نەمر دەمێنێت.

سەرکەوتوو بێت خەبات و خرۆشانی چەوساوان لە شارەکانی ئێران
سەرکەوتوو بێت یەکێتی چینایەتی چەوساوان
شکست بۆ هەوڵ و پاوانگەرییەکانی ڕامیارانی دەسەڵاتدار و ئۆپۆزسیۆن
بڕووخێت سەروەریی چینایەتی بە هەموو ناو و ڕەنگەکانییەوە

سەکۆی ئەنارکیستانی کوردیزمان
٢٣ سێبتەمبەری ٢٠٢٢

٢ مهر ١٤٠٠١

https://linktr.ee/anarkistan

حکم زندان دوباره زندان سهیل عربی ***** سهيل عربي يحكم عليه بالسجن مرة أخرى ***** دووبارە سەپاندنەوەی سزای بەندکردن لە سەر سوهەیل عەرەبی ***** Soheil Arabi sentenced to prison again ***** Nouvelle condamnation pour Soheil Arabi ***** Soheil Arabi erneut zu einer Gefängnisstrafe verurteilt

حکم زندان دوباره زندان سهیل عربی

سهیل عربی یک فعال سیاسی آنارشیست است. او از ۷ نوامبر ۲۰۱۳ تا ۱۶ نوامبر ۲۰۲۱ زندانی سیاسی بود. دستگاه قضائی حکومت کنونی با استفاده از اتهاماتی همچون «توهین به مقدسات دینی، فعالیت تبلیغی علیه نظام و توهین به رهبری» وی را زندانی کرد . سهیل در طی سال‌های طولانی حبس نیز زیر فشار بود. نه فقط یک روز از مرخصی محروم ماند، بلکه برای «تنبیه» فزون‌تر او را از زندان تهران بزرگ به زندان رجایی‌شهر کرج بردند. این هم برای زندان‌بانان کافی نبود، بنابراین به سهیل زندان انفرادی را نیز تحمیل کردند. برای مثال او روز ۲۰ اکتبر ۲۰۲۰ به خانواده‌اش اطلاع داد که به مدت ۳۳ روز در زندان انفرادی بوده است.

هر چند سهیل دوران محکومیت خود را سپری کرده بود، اما بدون پیگیری وکیل نمی‌خواستند آزادش کنند. سرانجام او را آزاد کردند و گفتند که باید به مدت دو سال هزار کیلومتر دورتر از محل زندگی‌اش به تبعید برود. این چنین بود که او را به برازجان فرستادند.

سهیل عربی پرونده دیگری با اتهاماتی بس واهی با عناوینی چون «نشر اکاذیب به قصد تشویش اذهان عمومی به وسیله سامانه های مخابراتی» دارد. دادگاه تجدید نظر استان تهران روز ۱۶ دسامبر ۲۰۲۱ محکومیت‌های او را برای این پرونده تأیید کرد که عبارتند از: ۲ سال حبس تعزیری، پرداخت ۵ میلیون تومان جزای نقدی، لزوم کسب مجوز از مقام قضایی به منظور خروج از کشور به مدت ۲ سال و ۲ سال حضور فصلی در دفتر نظارت و پیگیری ضابطین.

روز ۷ آوریل ۲۰۲۲ برای سهیل عربی احضاریه‌ای فرستاده‌اند و از او خواسته‌اند که برای اجرای دو سال حبس ناعادلانه و بی‌دلیل خود را به مقامات قضائی معرفی کند. حکم زندان دوباره زندان سهیل و بقیه مجازات‌ها علیه او باید فوراً متوقف و لغو شوند. تعرض به حقوق ابتدائی سهیل عربی و همه فعالان سیاسی و اجتماعی بس است!

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Against the war, for global solidarity – Contra la guerra, por la solidaridad mundial – Contro la guerra, per la solidarietà globale – Contre la guerre, pour une solidarité mondiale – Contra a guerra, pela solidariedade mundial – Срещу войната, за глобална солидарност – دژ بە جەنگ، لەپێناو هاوپشتی جیهانیی Dij be ceng, lepênaw hawpiştî cîhanîy.

IFA logo - The International of Anarchist Federations

دژ بە جەنگ، لەپێناو هاوپشتی جیهانیی

کۆمیتەی پەیوەندییەکانی فێدراسیۆنی نێونەتەوەیی ئەنارکیست (کریفا) ڕۆژانی 19 و 20 مارچی 2022 لە مارسێل کۆبووەوە و لەبارەی گرفتەکانی جەنگی ئۆکرانیا گفتوگۆی کرد. وێڕای هەبوونی بۆچوونی جیاواز لەسەر هەندێک خاڵ لەنێوان ئەندامانی فێدراسیۆنەکان، پابەند دەبین بە بەردەوامبوون لە ئاڵوگۆڕکردنی بۆچوونەکان و هەرئاوا مشتومڕی بنیاتنەرانە، خاڵە هاوبەشە گرنگەکان لە ئەنجامی ئەو گفتوگۆیە بەرجەستە بوون.

ئێمە هاوکات تاوانی دوژمنکارانەی حکومەتی ڕووسیە بۆ سەر ئۆکرانیا و گشت لەشکرکێشییەکان سەرکۆنە دەکەین و لە کەسانی ستەمکراوی هەر دوو بەری سنوور پشتیوانی دەکەین، چالاکییەکانی خۆمان وەک هاوپشتی بۆ قوربانییەکانی بەیەکادانەکان و پەنابەران و هەڵهاتوانی جەنگ و زیندانییەکانی هەر دوو لای جەنگەکە و دەرهاویشتە تەشەنەکردووەکانی، پەرەپێدەدەین. لە چوارچێوەی ئەوەی کە ئێمە لەنێو کامە فێدراسیۆنە جیاوازەکان هەڵمەتدەکەین ، پێویستە کە ئێمە لەسەر ڕۆڵی ناتۆ و دەوڵەتی ئەمەریکا و دەوڵەتانی یەکێتی ئەورپا دژ بین و لە دەستی ئەوان لە لەبارکردنی زەمینەسازیی پێشینە بۆ هێرشی دەوڵەتی ڕووسیە بە هاوپشتی دراوسێ دەسکەلاکەی [بێلاڕووس] بۆ سەر دراوسێیەکی لاوازی، پەردە هەڵماڵین. ئێمە هەڵکشانی دەسەڵاتگەرایی ئەم ساڵانەی دوایی لە سەرتاسەری جیهان سەرکۆنە دەکەین، کە لە پەرەسەندنی ڕۆڵی سوپا لەنێو ڕامیارییە گشتییەکان دەبیندرێت. لە بارودۆخی ئێستا ئێمە بەتاییبەتیی لەسەر ئەوە جەخت دەکەین و پەردەهەڵدەماڵین، کە چۆن هەڵکشانی میلیتاریزم[عەسکەرتارییی] لەنێو کۆمەڵ لە چوارچێوەی زیاترکردنی لەشکرگەریی لە سەرانسەری یەکێتی ئەوروپا لەنێوان بانگەشە گشتییەکان بۆ بوونی سوپای ئەوروپیی لەسەر خەرجە کۆمەڵایەتییەکان ڕوودەدات.

هەمیسە بەشی کەسانی هەژار و سەرکوتکراوی جیهان لەنێو جەنگەکان دۆڕان بووە و دەبێت. ئەوان وەکو سووتەمەنی و وزەی تۆپەکانیان لێهاتووە، وەک بەرەنجامی ئەو جەنگە لە شوێنی خۆیان هەڵکەنراون و تووشی برسییەتی و نەخۆشی بوون. هاوکات بوەرچەرخێنەرانی جیهان لە کۆنترۆڵکردنی داهات و دەرامەتەکانی جیهان بەردەوام هەن. ئێمە لە دژی سەرمایەداری جیهانیی و نەتەوەگەرایی ڕادەوەستین، کە هۆکاری جەنگ بوون و هەن. ئێمە لە بەرانبەر ئەو جەنگە و دژ بە پیشەسازیی جەنگ و خەرجە گشتییەکانی جەنگ دەبێت جەنگی چینایەتی بەرپابکەین، هەرئاوا دژ بە سەراپای لۆجیکی جەنگ و بۆ هەڵخڕاندنی فراوانترین بزووتنی ئاسۆیانەی کرێکاران و کۆمەڵەکانیان ڕابین.

هەرئاواش لەسەر مەترسی هەڵەکردن لە بەرگریکردن لە نەتەوەی ئێمەیان وڵاتی ئێمە، پێداگریی دەکەینەوە و لەسەر هەڵوێستی دژە–نەتەوەیی و بەجێهێشتنی بەرەی جەنگ جەخت دەکەینەوە، کە دوژمنی ئێمە وڵاتی «ئێمە و دەوڵەتی نەتەوەیی ئێمەو بورجوازی نەتەوەیییە. لەجیاتی ئەوانە ئامانجی ئێمە پێکهێنان و هەڵخراندنی هاوپشتییە لەنێوان هەموو پڕۆلیتارەکان، هەرئاوا ئاشکراکردنی کاراکتەری جیهانیی دەوڵەتە سەرمایەدارەکانە.

بەهای مێژوویی نێونەتەوەیی و هاوپشتیی و نزیکایەتیی جیهانیی خۆمان لە دەرەوەی هەموو سنوورەکان پشتڕاست دەکەینەوە. ئێمە دووبارەی دژایەتی خۆمان بەرانبەر هەموو تاوانەکان و کوشتارەکانی سەرمایەداری و
دەوڵەت ڕادەگەیێنینەوە، هەر لە جێنۆسایدکردنی ڕەشپێستەکان و دانیشتووانە بوومییەکان، ئەوەی هەر ئێستا لە بەرازیل و ئەمەریکای لاتین و سەرتاسەری باشووری جیهان بەردەوامە، تاکو بە وێرانکردنی ژینگە دەگات، کە بە هۆی لۆجیکی دەوڵەتەکان و قازانج و بازاڕەکان، سەراپای ژیان لەسەر ئەستێرەکەی ئێمە [گۆی زەوی] ڕووبەڕووی لەنێوچوون دەکاتەوە.

لەنێو جەنگی بەردەوامی سەرکوتکەران دژ بە سەرکوتکراوان، ئێمە خراپتربوونی بار و دۆخەکانی ژیانی کەسانی هەژار لە چوارلای جیهان دەبینین، کە بەهۆی پەتاکان و ئافاتەکان و جەنگە ناوچەییەکان لەم ساڵانەی دوایی ڕوویانداوە، هەرئاوا وەک بەرەنجامی هەڵکشانی تێچووی کاڵا و پێداویستییە سەرەتاییەکان و لەوەش زیاتر خەرجکردنی زیاتر بۆ چەک و تەقەمەنی به هۆی ئابووریی جەنگ. ئێمە بەتایبەتی لەسەر تراجیدیای کۆچەران و پەراوێزخراوان و کەسانی قوربانیی نەژادپەرستی، کە لە زۆربەی مافە سەرەتاییەکان بێبەشکراون ڕادەوەستین و شان بە شانی ئەو کەسانەی فەرامۆش کراون و لەتەک ئەوان جیاوازیی کراوە، دژ بە دەوڵەت و سەرمایەداری و فاشیسزم و نەژادپەرستی و باوکسالاریی و چەوساندنەوە دەوەستینەوە.

کۆمیتەی پەیوەندییەکانی فێدراسیۆنی نێونەتەوەیی ئەنارکیست (کریفا)

ڕۆژانی 19 و 20 مارچی 2022

لە مارسێل


Dij be ceng, lepênaw hawpiştî cîhanîy

Komîtey peywendîyekanî fêdrasyonî nêwneteweyî enarkîst (krîfa) rojanî 19 û 20 marçî 2022 le marsêl kobuwewe û lebarey griftekanî cengî okranya giftugoy kird. Wêrray hebûnî boçûnî cyawaz leser hendêk xall lenêwan endamanî fêdrasyonekan, pabend debîn be berdewambûn le allugorrkirdnî boçûnekan û herawa miştumrrî binyatnerane, xalle hawbeşe gringekan le encamî ew giftugoye berceste bûn.

Ême hawkat tawanî dujminkaraney hkumetî rûsye bo ser okranya û gişt leşkirkêşîyekan serkone dekeyn û le kesanî stemkrawî her dû berî snûr piştîwanî dekeyn, çalakîyekanî xoman wek hawpiştî bo qurbanîyekanî beyekadanekan û penaberan û hellhatwanî ceng û zîndanîyekanî her dû lay cengeke û derhawîşte teşenekirduwekanî, perepêdedeyn. Le çwarçêwey ewey ke ême lenêw kame fêdrasyone cyawazekan hellmetdekeyn , pêwîste ke ême leser rollî nato û dewlletî emerîka û dewlletanî yekêtî ewirpa dij bîn û le destî ewan le lebarkirdnî zemînesazîy pêşîne bo hêrşî dewlletî rûsye be hawpiştî drawsê deskelakey [bêlarrûs] bo ser drawsêyekî lawazî, perde hellmallîn. Ême hellkişanî desellatgerayî em sallaney dwayî le sertaserî cîhan serkone dekeyn, ke le peresendinî rollî supa lenêw ramyarîye giştîyekan debîndirêt. Le barudoxî êsta ême betayîbetîy leser ewe cext dekeyn û perdehelldemallîn, ke çon hellkişanî mîlîtarîzm[‘eskertarîyî] lenêw komell le çwarçêwey zyatirkirdnî leşkirgerîy le seranserî yekêtî ewrupa lenêwan bangeşe giştîyekan bo bûnî supay ewrupîy leser xerce komellayetîyekan rûdedat.

Hemîse beşî kesanî hejar û serkutkrawî cîhan lenêw cengekan dorran buwe û debêt. Ewan weku sûtemenî û wzey topekanyan lêhatuwe, wek berencamî ew cenge le şwênî xoyan hellkenrawn û tûşî birsîyetî û nexoşî bûn. Hawkat bwerçerxêneranî cîhan le kontrollkirdnî dahat û derametekanî cîhan berdewam hen. Ême le djî sermayedarî cîhanîy û netewegerayî radewestîn, ke hokarî ceng bûn û hen. Ême le beranber ew cenge û dij be pîşesazîy ceng û xerce giştîyekanî ceng debêt cengî çînayetî berpabkeyn, herawa dij be serapay locîkî ceng û bo hellxirrandinî frawantirîn bzûtnî asoyaney krêkaran û komellekanyan rabîn.

Herawaş leser metrisî hellekirdin le bergirîkirdin le netewey “ême” yan wllatî “ême”, pêdagrîy dekeynewe û leser hellwêstî dje–neteweyî û becêhêştinî berey ceng cext dekeynewe, ke dujminî ême wllatî “ême û dewlletî neteweyî “ême” û burcwazî neteweyîye. Lecyatî ewane amancî ême pêkhênan û hellixrandinî hawpiştîye lenêwan hemû prrolîtarekan, herawa aşkrakirdnî karakterî cîhanîy dewllete sermayedarekane.

Behay mêjûîy nêwneteweyî û hawpiştîy û nzîkayetîy cîhanîy xoman le derewey hemû snûrekan piştrrast dekeynewe. Ême dûbarey djayetî xoman beranber hemû tawanekan û kuştarekanî sermayedarî û

Dewllet radegeyênînewe, her le cênosaydkirdnî reşpêstekan û danîştuwane bûmîyekan, ewey her êsta le berazîl û emerîkay latîn û sertaserî başûrî cîhan berdewame, taku be wêrankirdnî jînge degat, ke be hoy locîkî dewlletekan û qazanc û bazarrekan, serapay jyan leser estêrekey ême [goy zewî] rûberrûy lenêwçûn dekatewe.

Lenêw cengî berdewamî serkutkeran dij be serkutkrawan, ême xraptirbûnî bar û doxekanî jyanî kesanî hejar le çwarlay cîhan debînîn, ke behoy petakan û afatekan û cenge nawçeyyekan lem sallaney dwayî rûyandawe, herawa wek berencamî hellkişanî têçûy kalla û pêdawîstîye seretayyekan û leweş zyatir xerckirdnî zyatir bo çek û teqemenî be hoy abûrîy ceng. Ême betaybetî leser tracîdyay koçeran û perawêzixrawan û kesanî qurbanîy nejadpersitî, ke le zorbey mafe seretayyekan bêbeşkrawn radewestîn û şan be şanî ew kesaney feramoş krawn û letek ewan cyawazîy krawe, dij be dewllet û sermayedarî û faşîszim û nejadpersitî û bawksalarîy û çewsandnewe dewestînewe.

Komîtey Peywendîyekanî Fêdrasyonî Nêwneteweyî Enarkîst (CRIFA)

Rojanî 19 û 20 Marçî 2022

le Marsêl


La traducción al castellano está abajo. Di seguito la traduzione in italiano. Lire ci-dessous en français. Leia abaixo em português. Прочетете по-долу на български.
Prochetete po-dolu na bŭlgarski. Kurdish here [PDF] دژ بە جەنگ، لەپێناو هاوپشتی جیهانیی

Against the war, for global solidarity

The Committee of Relations of the International of Anarchist Federations (CRIFA) met in Marseille on 19-20 March 2022, and discussed matters on the ongoing war in Ukraine. Although there are different views on some points among member Federations, on which we commit to continue exchange and constructive discussion, important common points emerged from the discussion.

We condemn the criminal aggression to Ukraine promoted by the Russian government, alongside all militarisms, and we stand in solidarity with oppressed people from both sides of the border, promoting active support to the victims of the conflict, to refugees, deserters and prisoners from all sides of this war and of its potential expansion. In the contexts in which our different federations operate, we must expose and oppose the role of NATO, the US and the EU in also creating the preconditions for allowing the Russian state to attack its weaker neighbour with the complicity of its puppet, Belarus. We denounce the rise of authoritarianism across the world in recent years, which has seen the growing role of armies in public policies. With the current situation, we especially stress the growing militarization of society in the context of increasing rearmament across the EU, amidst generalized calls for a European Army, to the detriment of social expenditure.

The poor and oppressed people of the world are always the losers in wars. They have become cannon fodder and have been uprooted from their homes, and face poverty and sickness as a result of this war. At the same time, the global bosses continue to work to control the world’s resources. We stand against global capitalism and nationalism that are the causes of war. Instead we have to fight the class war, countering the war industry and public spending on war, and the whole logic of war, and to promote wider horizontal mobilizations of workers and collectivities.

We likewise stress the danger of making the mistake of defending “our” nation or “our” country, highlighting our anti-nationalist and defeatist/refusal positions, as our enemy is in “our” country and it’s “our” national state or national bourgeoisie. Instead we aim to build solidarity amongst all proletarians, and stress the global character of capitalist states.

Confirming our historical values of internationalism, solidarity and global kinship across borders, we confirm our opposition to all crimes and massacres perpetrated by the capital and the state, from the genocide of Black and indigenous peoples that continues today in Brazil, Latin America and all across the Global South, to the destruction of the environments perpetrated by the logic of states, profit and markets which is threatening the very life of our planet.

In the perennial war of the oppressors against the oppressed, we see the worsening of the living conditions of poor people around the world due to the pandemic and regional wars that began in recent years, as a consequence of the growing cost of basic commodities and further spending on armaments due to war economy. We especially stress the tragedy of migrants, marginalized and racialized people who are denied the most basic rights, and we stand alongside the last, the forgotten, the discriminated, against states, capitalism, fascism, racism, patriarchy and exploitation.


Contra la guerra, por la solidaridad mundial

El Comité de Relaciones de la Internacional de Federaciones Anarquistas (CRIFA), reunido en Marsella los días 19 y 20 de marzo de 2022, ha debatido asuntos sobre la guerra en curso en Ucrania. Aunque hay diferentes puntos de vista entre las Federaciones miembros, sobre los que nos comprometemos a continuar el intercambio y el debate constructivo, importantes puntos comunes han surgido del debate.

Condenamos la criminal agresión a Ucrania promovida por el gobierno ruso, junto a todos los militarismos, y nos solidarizamos con los pueblos oprimidos de ambos lados de la frontera, promoviendo el apoyo activo a las víctimas del conflicto, a lxs refugiadxs, desertorxs y prisionerxs de todos los bandos de esta guerra y de su potencial expansión.

En los contextos en los que operan nuestras diferentes federaciones, debemos denunciar y oponernos al papel de la OTAN, de los EEUU y de la UE en la creación, también, de las condiciones previas para permitir que el Estado ruso ataque a su vecino más débil con la complicidad de su títere, Bielorrusia. Denunciamos el aumento del autoritarismo en todo el mundo en los últimos años, que ha visto el creciente papel de los ejércitos en las políticas públicas. Con la situación actual, destacamos especialmente la creciente militarización de la sociedad en el contexto del creciente rearme en toda la UE, en medio de los llamamientos generalizados a favor de un Ejército Europeo, en detrimento del gasto social.

Lxs pobres y oprimidxs del mundo son siempre lxs perdedorxs en las guerras. Se han convertido en carne de cañón y han sido desarraigadxs de sus hogares, y se enfrentan a la pobreza y la enfermedad como resultado de esta guerra. Al mismo tiempo, lxs patronxs globales siguen trabajando para controlar los recursos del planeta. Nos oponemos al capitalismo global y al nacionalismo que son las causas de la guerra. Por el contrario, tenemos que luchar en la guerra de clases, contrarrestando la industria bélica y el gasto público en la guerra, y toda la lógica de la guerra, y promover movilizaciones horizontales más amplias de lxs trabajadorxs y las colectividades.

Asimismo, insistimos en el peligro de cometer el error de defender a “nuestra” nación o “nuestro” país, resaltando nuestras posiciones anti-nacionalistas y de negación/rechazo, ya que nuestro enemigo está en “nuestro” país y es “nuestro” estado nacional o burguesía nacional. Por el contrario, pretendemos construir la solidaridad entre todxs lxs proletarixs y subrayar el carácter global de los estados capitalistas.

Reafirmando nuestros valores históricos de internacionalismo, solidaridad y parentesco global más allá de las fronteras, confirmamos nuestra oposición a todos los crímenes y masacres perpetrados por el capital y el Estado, desde el genocidio de los pueblos negros e indígenas que continúa hoy en Brasil, América Latina y en todo el Sur Global, hasta la destrucción del medio ambiente perpetrada por la lógica de los Estados, la ganancia y los mercados que está amenazando la vida misma de nuestro planeta.

En la guerra perenne de lxs opresorxs contra lxs oprimidxs, vemos el empeoramiento de las condiciones de vida de lxs pobrxs en todo el mundo debido a la pandemia y a las guerras regionales iniciadas en los últimos años, como consecuencia del aumento del coste de los productos básicos y del mayor gasto en armamento debido a la economía de guerra. Insistimos especialmente en el drama de lxs migrantes, de lxs individuxs marginadxs y racializadxs a lxs que se les niegan los derechos más básicos, y nos ponemos al lado de lxs últimxs, de lxs olvidadxs, de lxs discriminadxs, contra los estados, el capitalismo, el fascismo, el racismo, el patriarcado y la explotación.


Contro la guerra, per la solidarietà globale

La Commissione di Relazioni dell’Internazionale di Federazioni Anarchiche (CRIFA) si è riunita a Marsiglia dal 19 al 20 marzo 2022 e ha discusso sulla guerra in corso in Ucraina. Benché tra le Federazioni che compongono l’Internazionale ci siano delle visioni diverse su alcuni punti, sui quali ci impegniamo a continuare un confronto e una discussione costruttiva, dal dibattito sono emersi importanti punti comuni.

Condanniamo l’aggressione criminale all’Ucraina promossa dal governo russo, così come condanniamo tutti i militarismi, solidali con oppress* e sfruttat* su entrambi i lati del confine, promuoviamo un sostegno attivo alle vittime del conflitto, alle persone in fuga, rifugiate, prigioniere e a chi diserta da ogni lato di questa guerra e della sua possibile espansione. Nei contesti territoriali in cui le nostre diverse federazioni sono presenti, denunciamo e contrastiamo il ruolo che NATO, Stati Uniti e UE hanno giocato, anche nel creare le precondizioni che hanno permesso allo Stato russo di attaccare il suo vicino più debole con la complicità del suo burattino la Bielorussia. Denunciamo la crescita dell’autoritarismo nel mondo negli ultimi anni, che ha visto rafforzarsi il ruolo degli eserciti nelle politiche pubbliche. Nella situazione attuale sottolineiamo in particolare la crescente militarizzazione della società, la corsa al riarmo in tutta l’UE e le richieste generalizzate di un esercito europeo che andranno ancora una volta a tagliare la spesa sociale.

Le classi oppresse e povere del mondo sono sempre perdenti nelle guerre. Sono carne da cannone, sradicate dalle proprie case, costrette ad affrontare povertà e malattie a causa della guerra. Allo stesso tempo, i padroni del mondo continuano a fare affari per controllare le risorse mondiali. Ci opponiamo al capitalismo globale e al nazionalismo, cause della guerra. Quella che dobbiamo invece combattere è la guerra di classe, contrastando l’industria bellica, le spese militari e l’intera logica della guerra, e promuovere lotte orizzontali più ampie di lavoratori e di lavoratrici e collettività.

Evidenziamo allo stesso modo quanto sia pericoloso l’errore di difendere la “nostra” nazione o il “nostro” paese, e rivendichiamo le nostre posizioni antinazionaliste, disfattiste e per la diserzione, poiché il nemico è nel “nostro” paese ed è il “nostro” stato, la “nostra” borghesia nazionale. Invece invitiamo a creare solidarietà tra tutte le proletar*, e a denunciare il carattere globale del capitalismo e dello stato.

Confermando i nostri valori storici di internazionalismo, solidarietà e fratellanza globale oltre ogni confine, confermiamo la nostra opposizione a tutti i crimini e i massacri perpetrati dal capitale e dallo stato, a partire dal genocidio delle popolazioni nere e indigene che continua tutt’oggi in Brasile, in America Latina e in tutto il “Sud” del mondo, alla devastazione ambientale perpetrata dalla logica del profitto, dei mercati e degli Stati, che minaccia la vita stessa del nostro pianeta.

Nella perenne guerra degli oppressori contro le oppress*, assistiamo al peggioramento delle condizioni di vita dei poveri nel mondo a causa della pandemia e delle guerre regionali iniziate negli ultimi anni, che assieme alle spese per armamenti causate dell’economia di guerra hanno contribuito a determinare il costo crescente dei beni di prima necessità. Sottolineiamo in particolare la tragedia dei migranti, delle persone emarginate e razializzate a cui vengono negati i diritti più elementari, e siamo al fianco degli ultimi, dei dimenticati, dei discriminati, contro gli stati, il capitalismo, il fascismo, il razzismo, il patriarcato e lo sfruttamento.

Commissione di Relazioni dell’Internazionale di Federazioni Anarchiche (CRIFA)
Marsiglia, 19 e 20 marzo 2022


Contre la guerre, pour une solidarité mondiale

Le Comité des relations de l’Internationale des fédérations anarchistes (CRIFA) s’est réuni à Marseille les 19 et 20 mars 2022, et a discuté des questions relatives à la guerre en cours en Ukraine. Bien qu’il y ait des points de vue différents sur certains points entre les Fédérations membres, sur lesquels nous nous engageons à poursuivre un échange et une discussion constructive, d’importants points communs sont ressortis de la discussion.

Nous condamnons l’agression criminelle contre l’Ukraine promue par le gouvernement russe, ainsi que tous les militarismes, et nous sommes solidaires des personnes opprimées des deux côtés de la frontière, en promouvant un soutien actif aux victimes du conflit, aux réfugiés, aux déserteurs et aux prisonniers de tous les côtés de cette guerre et de son expansion potentielle. Dans les contextes dans lesquels nos différentes fédérations opèrent, nous devons dénoncer et nous opposer au rôle de l’OTAN, des États-Unis et de l’UE qui créent également les conditions préalables permettant à l’État russe d’attaquer son voisin plus faible avec la complicité de sa marionnette, la Biélorussie. Nous dénonçons la montée de l’autoritarisme dans le monde ces dernières années, qui a vu le rôle croissant des armées dans les politiques publiques. Dans la situation actuelle, nous soulignons particulièrement la militarisation croissante de la société dans le contexte d’un réarmement croissant dans l’UE, au milieu d’appels généralisés à une armée européenne, au détriment des dépenses sociales.

Les populations pauvres et opprimées du monde sont toujours les perdants des guerres. Ils sont devenus de la chair à canon, ont été déracinés de leurs foyers et sont confrontés à la pauvreté et à la maladie à cause de cette guerre. Dans le même temps, les patrons du monde continuent à travailler pour contrôler les ressources du monde. Nous nous opposons au capitalisme mondial et au nationalisme qui sont les causes de la guerre. Au lieu de cela, nous devons mener la guerre de classe, en contrant l’industrie de guerre et les dépenses publiques pour la guerre, ainsi que toute la logique de la guerre, et promouvoir des mobilisations horizontales plus larges des travailleurs et des collectivités.

De même, nous soulignons le danger de commettre l’erreur de défendre “notre” nation ou “notre” pays, en mettant en avant nos positions anti-nationalistes et défaitistes/de refus, car notre ennemi se trouve dans “notre” pays et c’est “notre” État national ou notre bourgeoisie nationale. Au lieu de cela, nous visons à construire la solidarité entre tous les prolétaires, et à souligner le caractère mondial des États capitalistes.

Confirmant nos valeurs historiques d’internationalisme, de solidarité et de parenté mondiale au-delà des frontières, nous confirmons notre opposition à tous les crimes et massacres perpétrés par le capital et l’État, du génocide des peuples noirs et indigènes qui se poursuit aujourd’hui au Brésil, en Amérique latine et dans tout le Sud, à la destruction de l’environnement perpétrée par la logique des États, du profit et des marchés qui menace la vie même de notre planète.

Dans la guerre perpétuelle des oppresseurs contre les opprimés, nous constatons l’aggravation des conditions de vie des pauvres dans le monde en raison des pandémies et des guerres régionales qui ont commencé ces dernières années, en raison de l’augmentation du coût des produits de base et des dépenses supplémentaires en armement dues à l’économie de guerre. Nous soulignons tout particulièrement la tragédie des migrants, des personnes marginalisées et racisées qui se voient refuser les droits les plus élémentaires, et nous sommes aux côtés des derniers, des oubliés, des discriminés, contre les États, le capitalisme, le fascisme, le racisme, le patriarcat et l’exploitation.

Le Comité des relations de l’Internationale des fédérations anarchistes


Contra a guerra, pela solidariedade mundial

O Comité de Relações da Internacional de Federações Anarquistas (CRIFA), reunido em Marselha nos dias 19 e 20 de Março, aprovou o comunicado que se segue:

Condenamos a criminosa agressão à Ucrânia promovida pelo governo russo, em conjunto com todos os militarismos, e solidarizamo-nos com os povos oprimidos de ambos os lados da fronteira, promovendo o apoio ativo às vitimas do conflito, aos refugiadxs, desertorxs e prisioneirxs dos dois bandos desta guerra e da sua potencial expansão. Nos contextos em que agem as nossas diferentes federações, devemos denunciar e opormo-nos ao papel da NATO, dos Estados Unidos e da UE na criação, também, das condições prévias que permitiram ao Estado russo atacar o seu vizinho mais débil com a cumplicidade da sua marionete, a Bielorússia. Denunciamos o crescimento do autoritarismo em todo o mundo nos últimos anos, em que se viu o papel crescente dos exércitos nas políticas públicas. Com a situação atual, destacamos especialmente a crescente militarização da sociedade, no contexto do aumento do rearmamento em toda a UE, entre apelos generalizados para a criação de um Exército Europeu em detrimento das despesas sociais.

Xs pobres e xs oprimidxs do mundo são sempre xs perdedorxs em todas as guerras. Convertem-se em carne para canhão e são tiradxs à força das suas casas, e deparam-se com a pobreza e a doença em consequência desta guerra. Ao mesmo tempo, os patrões globais continuam a movimentar-se para controlarem os recursos do planeta. Nós opomo-nos ao capitalismo global e ao nacionalismo que são as causas da guerra. Ao contrário, temos que promover a guerra de classes, contrariando a indústria bélica e a despesa pública na guerra, e toda a lógica da guerra, desenvolvendo mobilizações horizontais mais amplas por parte dxs trabalhadores e das coletividades.

Deste modo, insistimos no perigo de se cometer o erro de defendermos a “nossa” nação ou o “nosso” país, fazendo ressaltar as nossas posições anti-nacionalistas e de negação/recusa, já que o nosso inimigo está no “nosso” país e o estado nacional ou a burguesia nacional são “nossos”. Pelo contrário, pretendemos construir a solidariedade entre todxs xs proletarixs e destacar o carácter global dos estados capitalistas.

Confirmando os nossos valores históricos de internacionalismo, solidariedade e parentesco global, para além das fronteiras, reafirmamos a nossa oposição a todos os crimes e massacres perpetrados pelo capital e pelo Estado, desde o genocídio dos povos negros e indígenas que hoje continua no Brasil, na América Latina e em todo o Sul Global, até à destruição do meio-ambiente provocada pela lógica dos Estados, a ganância e os mercados que ameaçam a própria existência de vida no nosso planeta.

Comité de Relações da Internacional de Federações Anarquistas (CRIFA)

Marselha, 20 de Março de 2022


Срещу войната, за глобална солидарност

Комисията за връзки към Интернационала на анархистките федерациии (IAF-IFA) се срещна в Марсилия на 19-20 март 2022 г. и обсъди въпроси относно продължаващата война в Украйна. Въпреки че има различни възгледи по някои точки между федерациите-членки, по които се ангажираме да продължим обмена и конструктивната дискусия, от дискусията се появиха важни общи точки.

Ние осъждаме престъпната агресия срещу Украйна, насърчавана от руското правителство, наред с всички милитаризми, и сме солидарни с потиснатите хора от двете страни на границата, насърчавайки активна подкрепа за жертвите на конфликта, за бежанците, дезертьорите и затворниците от всички страни на тази война и нейното потенциално разширяване. В контекста, в който действат нашите различни федерации, ние също така трябва да разобличим и да се противопоставим на ролята на НАТО, САЩ и ЕС в създаването на предпоставките, позволяващи на руската държава да атакува по-слабия си съсед със съучастието на своята марионетка Беларус. Ние осъждаме възхода на авторитаризма по света през последните години, ставайки свидетели на нарастващата роля на армиите в публичните политики. С настоящата ситуация особено силно подчертаваме нарастващата милитаризация на обществото в контекста на нарастващото превъоръжаване в целия ЕС, на фона на общи призиви за европейска армия, в ущърб на социалните разходи.

Бедните и потиснати хора по света винаги са губещи във войните. Те се превръщат в пушечно месо, изкоренени от домовете си и изправени пред бедност и болести в резултат на тази война. В същото време глобалните шефове продължават да работят за контрол на световните ресурси. Ние се изправяме срещу глобалния капитализъм и национализма, които са причините за войната. Вместо това трябва да водим класова борба, противопоставяйки се на военната индустрия и публичните разходи за война и цялата логика на войната, и да насърчаваме по-широка хоризонтална мобилизация на работниците и колективите.

Ние също така подчертаваме опасността от това да не правим грешката да защитаваме „нашата“ нация или „нашата“ държава, като подчертаваме антинационалистическите и пораженчески/отказни си позиции, тъй като нашият враг е в „нашата“ страна и това е „нашата“ национална държава или национална буржоазия. Вместо това ние се стремим да изградим солидарност между всички работници и да подчертаем глобалния характер на капиталистическите държави.

Потвърждавайки историческите си ценности на интернационализъм, солидарност и глобално родство отвъд границите, ние потвърждаваме опозиция си срещу всички престъпления и кланета, извършени от капитала и държавата, от геноцида на чернокожите и коренното население, който продължава днес в Бразилия, Латинска Америка и навсякъде в Глобалния юг, до унищожаването на природата, извършено от логиката на държавите, печалбата и пазарите, което застрашава самия живот на нашата планета.

В постоянната война на потисниците срещу потиснатите виждаме влошаването на условията за живот на бедните хора по света поради пандемията и регионалните войни, които започнаха през последните години, като следствие от нарастващите цени на основните стоки и по-нататъшните разходи за въоръжение поради военната икономика. Специално подчертаваме трагедията на мигрантите, маргинализираните и расиализирани хора, които са лишени от най-основните права, и заставаме редом с последните, забравените, дискриминираните, срещу държавите, капитализма, фашизма, расизма, патриархата и експлоатацията.

Източник: https://i-f-a.org/2022/04/04/against-the-war-for-global-solidarity/


Pas de guerre sauf la guerre des classes !

translate : Par CNT-AIT | Publié le 19 mars 2022  

La guerre, toutes sortes de guerres, les guerres religieuses et nationales, les guerres entre les États et celles entre les multinationales sont toutes contre le peuple opprimé, elles attaquent leurs moyens de subsistance, elles attaquent leur volonté et leur capacité, afin de les soumettre à la volonté des oppresseurs, à la volonté des autorités, des capitalistes.

Nous sommes les opprimés, où que nous soyons, continuellement dans nos activités sociales, nous faisons face aux différentes guerres de nos ennemis de classe, telles que les guerres politiques, militaires, médiatiques, idéologiques et de pauvreté. Le chômage et les baisses de salaires, la guerre contre les sans-abris, la guerre du prix élevé de la vie quotidienne, la guerre du sexisme, du chauvinisme, du racisme et du fascisme, les guerres contre les populations mondiales, les déplacements forcés et la discrimination et le rejet des réfugiés. Notre vie est une guerre permanente et totale.

La guerre et l’attaque de la Russie contre l’Ukraine n’est pas une nouvelle guerre, à notre avis, cette guerre est la continuation des guerres précédentes ; la guerre et le génocide des autochtones américains, australiens, néo-zélandais, canadiens, africains… la guerre entre l’Iran et l’Irak, l’invasion du Koweït, de l’Irak et de l’Afghanistan, et les conflits en Syrie, en Libye, en Somalie, etc. comme dans les guerres précédentes, l’objectif est de contrôler et de maintenir les contradictions entre le travail et le capital, d’étendre et de fournir des marchés pour les besoins en matières premières, pour les expérimentations et pour développer de nouvelles armes, bombes et autres équipements militaires.

Cependant, on ne sait pas quel serait le résultat de cette guerre ni jusqu’où elle ira, si elle atteindra le point d’utiliser des armes atomiques, produisant plus de génocides encore, détruisant des villes et des pays, ou non. Mais ce qui est clair pour nous, c’est le résultat de la guerre, comme dans les guerres précédentes, peu importe comment elle se termine, elle produit toujours des pertes de travailleurs et d’opprimés des deux côtés, que ce soit en termes de victimes, en termes de destructions sociales, en en termes de création de dissensions et de renforcement de l’esprit de nationalisme et de racisme, ou en termes de destruction de l’unité, de la coopération et de la solidarité de classe entre les travailleurs des deux camps, cela finira toujours par nuire aux opprimés du monde. Elle augmentera le prix des aliments et fournitures en augmentant le prix du pétrole, du diesel et du gaz. Les conséquences de la guerre produiront nationalisme et racisme entre les Ukrainiens et les Russes.

Nous savons que toutes sortes de guerres sont générées par le système capitaliste, nous nous opposons donc au système lui-même et au fondement même de l’État, nous nous opposons à toutes les agences, entreprises et banques de l’État, et nous ne soutenons aucun camp de la guerre. En même temps, nous exprimons notre sympathie et notre soutien aux victimes de la guerre, aux travailleurs, aux peuples opprimés des deux pays, à nos amis anarchistes et libertaires d’Ukraine et de Russie. Aussi, des leçons tirées de notre expérience, nous savons que nous ne pouvons mettre fin aux guerres que par l’unité, la coopération, la désertion des fronts de bataille et en tournant nos armes vers les palais des gouvernants, contre les intérêts et la souveraineté de la guerre créateurs.

Non à la guerre, au meurtre et à l’autorité

Oui au soutien et à la lutte des révolutionnaires opprimés contre la domination de classe.

Notre guerre contre les dirigeants et leurs sociétés capitalistes est une guerre sociale mondiale.

Le Forum anarchiste des kurdophones

25 février 2022

https://anarkistan.net

https://twitter.com/anarkistan https://facebook.com/kurdishspoken.anarchist.forum

Version Kurde : نا بۆ جەنگ، جگە لە جەنگی دژە-چینایەتیی

 

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